Opening remarks before the UN General Assembly (78th session)

This is a tabbed section of 6 tabs with each tab content area containing the same text but translated to a different language

Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs et défenseuses des droits humains

Déclaration prononcée lors de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies à l’occasion de la présentation de son rapport Sentiers de la paix : les défenseuses des droits humains dans des situations de conflit, d’après-conflit ou de crise

[seule la version orale fait foi]


Vos Excellences, mes amis,

J’ai présenté cette année au Conseil des droits de l’homme un rapport sur les réussites des défenseurs et défenseuses des droits humains au cours des vingt-cinq dernières années.

Aujourd’hui, une fois de plus, je vous apporte de bonnes nouvelles.

Les négociations de paix ont beaucoup plus de chance d’aboutir lorsque des femmes y participent de manière significative. Plusieurs études ont révélé que la probabilité de conclure un accord de paix d’une durée d’au moins deux ans augmente de 20 % lorsque des femmes sont véritablement associées au processus.

Le rapport que je vous présente aujourd’hui décrit la variété impressionnante du travail mené par les défenseuses des droits humains dans les situations de conflit. Il explique aussi comment ce travail contribue à l’édification de sociétés justes et pacifiques.

Beaucoup de défenseuses agissent dès le début d’une crise, avant que celle-ci ne se transforme en conflit. Elles aident les gens à se mettre à l’abri, à subvenir à leurs besoins, à survivre.

Elles sont présentes aux heures les plus sombres, elles maintiennent la cohésion au sein des populations, elles font face aux traumatismes collectifs causés par les horreurs sans nom infligées aux civils.

Certaines consignent et suivent de près les atteintes portées aux femmes, d’autres cherchent à faire avancer la justice, à établir des responsabilités : des éléments qui s’avèrent essentiels à tout processus de justice transitionnelle.

La valeur de leur mission a été démontrée en Irak. Des défenseuses des droits humains y ont recueilli des preuves des crimes commis par Daech à l’encontre des Yézidis. Leur engagement a permis l’adoption d’une loi sur les survivantes yézidies en 2021. Elle reconnaît que les attaques perpétrées par Daech contre les Yézidis relèvent du génocide et de crimes contre l’humanité, et garantit aux survivants des mesures de réparation et de réinsertion.

Pourquoi les femmes et les personnes LGBTI sont-elles souvent empêchées de participer à la vie publique pendant les conflits, alors même que leurs droits passent souvent au second plan ?

L’organisation Lawyers for Justice in Libya m’a confié que les défenseuses des droits humains sur place ont de fait été contraintes de se retirer de la sphère publique en raison d’attaques en ligne et physiques, notamment de menaces, d’agressions sexuelles, d’enlèvements, de meurtres ou encore de campagnes de diffamation sexistes visant à les ostraciser. La même chose se produit en Afghanistan où des femmes continuent de s’opposer à l’apartheid sexiste imposé par les talibans.

Par ailleurs, lors des phases de transition post-conflit, les promesses de protection des droits des femmes et des personnes LGBTI sont souvent vite oubliées quand vient l’heure de trouver des compromis dans les accords de paix. C’est d’autant plus le cas lorsqu’elles ne sont pas invitées à la table des négociations.

Les défenseuses des droits humains accomplissent leur mission essentielle sur tous les continents.

Mon rapport explique comment elles fournissent des services aux plus vulnérables. Je pense à Lyudmyla Yankina, une infirmière, qui m’a raconté avoir parcouru Kiev en voiture pendant les premières semaines de l’invasion de l’Ukraine par la Russie pour apporter de la nourriture et des médicaments à des personnes handicapées, âgées ou très malades.

Au Yémen, l’association Abductees Mothers, composée de proches de personnes disparues, examine les disparitions forcées dans le pays. Elle a permis de localiser des dizaines de personnes et d’obtenir leur libération en établissant des relations de confiance avec les différentes parties engagées.

Pourtant, le cas de Razan Zaitouneh nous rappelle tristement les dangers auxquels font face ces femmes. Cette défenseuse qui a fondé en 2011 un centre de suivi des violations des droits humains en Syrie est portée disparue depuis dix ans. Je n’ai pas oublié les mots prononcés par Razan avant son enlèvement :

« Pas même 100 000 morts, un siège brutal ou la trahison de la communauté internationale ne pourront avoir raison de la volonté de quelqu’un qui a un rêve et foi dans l’avenir ».

Maha Hussaini, défenseuse des droits humains et journaliste à Gaza, a déclaré mardi : « Les habitants de Gaza n’ont nulle part où aller. Il n’y a aucun endroit sûr où les civils puissent s’abriter ». Elle a averti que la coupure imminente de l’électricité et de l’accès à Internet ne ferait que faciliter de nouvelles atrocités. Les États doivent empêcher les punitions collectives infligées par Israël aux civils palestiniens à la suite des atrocités commises par le Hamas, qui constituent toutes deux des crimes de guerre.

Trop souvent, dans trop d’endroits, les États ne respectent pas leurs obligations de protection des défenseuses des droits humains qui contribuent à construire une paix durable.

Je reconnais que des avancées ont été réalisées depuis l’adoption de la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité, il y a vingt-trois ans, et je salue l’importance croissante accordée par certains États au rôle des défenseuses des droits humains, notamment la résolution 49/18 du Conseil des droits de l’homme sur la contribution des défenseurs et défenseuses des droits humains dans les situations de conflit et d’après conflit.

Indépendamment de cela, les États doivent comprendre que si l’on veut que les défenseuses des droits humains soient impliquées dans la recherche de la paix, et c’est évidemment quelque chose de souhaitable, alors il faut mieux les protéger.

Depuis le début de mon mandat, j’ai entendu le témoignage de milliers de défenseurs des droits humains, partout dans le monde : la majorité de ces défenseurs sont des défenseuses. Elles me parlent des risques énormes auxquels elles sont exposées, de la façon dont elles sont prises pour cible, non seulement en raison de leur travail, mais aussi de leur identité. Beaucoup d’entre elles font face à des dangers multiples qui s’additionnent.

J’en ai assez que les recommandations que je formule dans mes rapports sur leur protection soient ignorées par les États. Mes prédécesseurs eux aussi ont émis des recommandations qui n’ont jamais été mises en pratique.

Voilà quelques exemples de ce que pourraient faire les États, dès aujourd’hui, et ce sans engager la moindre dépense :

Vous pouvez condamner, régulièrement et publiquement, les attaques à l’encontre des défenseuses des droits humains et rendre hommage à leur travail légitime et essentiel qui contribue à instaurer une paix juste, viable et pérenne.

Vous pouvez vous engager à ouvrir des enquêtes rapides, efficaces, transparentes et indépendantes sur les attaques contre les défenseuses des droits humains.

Vous pouvez cesser d’utiliser des termes qui les stigmatisent, les insultent, les discréditent et les discriminent.

Vous pouvez les convier dans cette assemblée, leur permettre de s’adresser au Conseil de sécurité et vous assurer qu’elles ne font pas l’objet de représailles à leur retour.

Vous pouvez examiner des affaires dans des pays tiers de manière cohérente, indépendamment de vos intérêts politiques ou stratégiques.

Et si vous avez besoin d’idées sur la meilleure manière de les protéger : il suffit de leur demander.

Protéger les défenseuses des droits humains ne relève pas seulement de la décence, ce n’est pas uniquement un engagement que vous avez pris ou une obligation qui s’impose à vous, c’est une question de bon sens.

Pour créer une paix juste, inclusive et durable, ces femmes doivent pouvoir œuvrer en sécurité.

Je me réjouis par avance d’entendre à présent ce que vous avez entrepris en commémoration du vingt-cinquième anniversaire de la déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits humains, ainsi que les engagements que vous prendrez pour protéger les défenseuses qui travaillent sur ces questions et d’autres sujets.

Merci.

 

Relatora Especial de las Naciones Unidas sobre la situación de las personas defensoras de los derechos humanos

Declaración ante la 78ª sesión de la Asamblea General de las Naciones Unidas con motivo de la presentación de su informe Caminos hacia la paz: las defensoras de los derechos humanos en situaciones de conflicto, posconflicto y crisis

[cotejar con el discurso pronunciado]


Excelencias, amigos y amigas:

Hace unos meses presenté un informe al Consejo de Derechos Humanos acerca de los éxitos conseguidos por las personas defensoras de los derechos humanos.

Hoy les traigo más buenas noticias.

Si las mujeres participan de forma significativa en las negociaciones de paz, la probabilidad de que el proceso sea exitoso es mucho mayor. Múltiples estudios han demostrado que cuando las mujeres participan adecuadamente, la probabilidad de que un acuerdo de paz se mantenga durante al menos dos años aumenta en un 20 por ciento.

El informe que les presento hoy detalla la impresionante variedad de trabajos realizados por mujeres defensoras de los derechos humanos (MDDH) en situaciones de conflicto, y cómo contribuyen estos trabajos a construir sociedades justas y pacíficas.

Muchas trabajan activamente al inicio de una crisis, antes de que se convierta en conflicto, ayudando a las personas a llegar a un entorno seguro o encontrar lo que necesitan para sobrevivir.

Están presentes en los tiempos más oscuros, sosteniendo a las comunidades, respondiendo al trauma colectivo de los horrores indecibles que sufren las poblaciones civiles.

Algunas de ellas están documentando y realizando un seguimiento de las violaciones cometidas contra las mujeres, y otras tratan de buscar la justicia y la rendición de cuentas, elementos esenciales para cualquier proceso de justicia de transición.

El valor de estas acciones se demostró en Iraq, donde las MDDH documentaron los crímenes realizados por el Dáesh contra la comunidad yazidí. Su incidencia persistente llevó a la aprobación de la Ley de Mujeres Yazidíes Supervivientes en Iraq en 2021, en virtud de la cual se reconocen los ataques del Dáesh contra la comunidad yazidí como un genocidio y un crimen de lesa humanidad, y en la que se prevé la concesión de reparaciones y rehabilitación para las supervivientes.

¿Por qué a menudo se impide que las mujeres y las personas LGBTI participen en la vida pública durante los conflictos, cuando sus derechos a menudo son devaluados?

La organización Lawyers for Justice en Libia me comunicó que allí las MDDH se han visto obligadas a abandonar la vida pública debido a ataques físicos y en línea, que incluyen amenazas, agresiones sexuales, secuestros y asesinatos, así como campañas de difamación y desprestigio relacionadas con el género, con la intención de marginarlas. Lo mismo está ocurriendo en Afganistán, donde las mujeres persisten en enfrentarse al “apartheid de género” impuesto por el régimen talibán.

Además, en transiciones posconflicto, con frecuencia observamos que los compromisos de salvaguardar los derechos de las mujeres y las personas LGBTI figuran entre los que se abandonan en primer lugar como parte de las concesiones de los acuerdos de paz. Esto es especialmente cierto cuando están ausentes en la mesa de negociación.

Las defensoras de los derechos humanos realizan su trabajo vital en todos los continentes.

Mi informe detalla cómo las MDDH prestan servicios a las personas más vulnerables. Recuerdo que Lyudmyla Yankina, enfermera de profesión, me contó que condujo por las calles de Kyiv en las semanas siguientes a la invasión rusa de Ucrania, entregando suministros alimenticios y médicos a las personas discapacitadas, mayores y con enfermedades terminales.

El Grupo de Madres de Personas Secuestradas en el Yemen, compuesto por familiares de personas desaparecidas, realiza un seguimiento de las desapariciones forzadas en el país y ha localizado y conseguido la liberación de docenas de ellas mediante el fomento de la confianza de ambas partes.

Sin embargo, Razan Zaitouneh, una MDDH que fundó un centro para documentar violaciones de derechos humanos en Siria en 2011, es un terrible recordatorio de los peligros a los que se enfrentan las mujeres que hacen este trabajo. Aún sigue desaparecida después de 10 años. Las palabras pronunciadas por Razan antes de su desaparición han estado grabadas en mi mente desde entonces:

“Ni 100.000 muertes, ni un duro asedio, ni la traición de la comunidad internacional podrán jamás imponerse a la voluntad de un pueblo que tiene un sueño y fe en el futuro.”

Maha Hussaini, defensora de los derechos humanos y periodista de Gaza, declaró el martes: “La gente de Gaza no tiene adónde ir. No hay ningún lugar seguro donde los civiles puedan refugiarse”. Advirtió de que el inminente apagón eléctrico y de Internet sólo facilitará nuevas atrocidades. Los Estados deben prohibir el castigo colectivo a los civiles palestinos por Israel, tras las atrocidades de Hamás. Ambos actos son crímenes de guerra.

Con demasiado frecuencia y en demasiados lugares, los Estados están fracasando en sus obligaciones de proteger a estas defensoras de los derechos humanos, que ayudan a forjar una paz sostenible.

Reconozco que ha habido algún avance desde la adopción de la resolución del Consejo de Seguridad 1325 en materia de mujeres, paz y seguridad hace 23 años, y acojo con satisfacción la creciente atención que algunos Estados prestan al papel de las defensoras de derechos humanos, incluyendo la resolución 49/18 del Consejo de Derechos Humanos, sobre la contribución de las personas defensoras de los derechos humanos, incluidas las mujeres defensoras, en entornos de conflicto y posconflicto.

Pero los Estados han de comprender que si desean que las defensoras de los derechos humanos participen en la construcción de la paz (y así debería ser), deben protegerlas mejor.

Desde que inicié este mandato, he conocido las historias de miles de personas DDH de todo el mundo, la mayoría de las cuales son mujeres. Me cuentan sobre los riesgos extraordinarios que se ven forzadas a asumir, y la frecuencia con la que se les ataca debido a su trabajo, pero también debido a su identidad. Muchas de ellas se enfrentan a peligros múltiples y solapados.

Estoy cansada de formular recomendaciones en mis informes sobre cómo protegerlas, que suelen ser ignoradas por los Estados. Mis predecesores también formularon recomendaciones que no han sido implementadas.

Los Estados pueden empezar a implementar acciones hoy mismo, sin tener que gastar nada. Por ejemplo:

Condenar, de manera pública y frecuente, los ataques sobre las defensoras de los derechos humanos, y celebrar su labor como legítima y esencial para contribuir a una paz justa, sostenible y duradera.

Comprometerse a abrir investigaciones prontas, eficientes, transparentes e independientes sobre los ataques contra las defensoras de los derechos humanos.

Abstenerse de utilizar un lenguaje que las estigmatice, maltrate, menosprecie o discrimine.

Invitar a las defensoras de los derechos humanos a esta cámara para hablar ante el Consejo de Seguridad, y garantizar que no sufran represalias a su regreso.

Abrir casos en países terceros de manera sistemática, independientemente de sus intereses políticos o estratégicos.

Y si necesitan más ideas sobre cómo proteger a las MDDH mejor, pregúntenles directamente a ellas.

Proteger a las defensoras de los derechos humanos no solo es lo correcto, o algo a lo que se han comprometido y tienen la obligación de hacer; también es de sentido común.

Ustedes necesitan que estas mujeres puedan trabajar de manera segura para poder conseguir una paz justa, inclusiva y sostenible.

Espero con interés escuchar cómo han estado celebrando este 25º aniversario de la Declaración de las Naciones Unidas sobre la situación de las personas defensoras de los derechos humanos, y qué compromisos contraerán para proteger a defensoras de los derechos humanos que trabajan en estos y otros temas.

Gracias.

Специальный докладчик ООН по положению правозащитников

Заявление на 78-й сессии Генеральной Ассамблеи ООН по случаю презентации ее доклада «Пути к миру: правозащитницы и защитники прав человека женщин конфликтных, постконфликтных и кризисных ситуациях»

[Текст во время выступления может отличаться от настоящего варианта]


Ваши Превосходительства, дорогие друзья,

Ранее в этом году я имела честь представить Совету по правам человека доклад о достижениях, которые защитники прав человека смогли осуществить за последние 25 лет.

Сегодня у меня есть возможность поделиться с вами ещё большим количеством хороших новостей.

Если вовлекать женщин в мирные переговоры на должном уровне, это значительно повышает шансы на успешное завершение процесса. Из многочисленных исследований мы знаем, что в тех случаях, когда женщины принимают значимое участие в мирных процессах, вероятность достижения мирного соглашения с минимальным сроком действия в два года увеличивается на 20 процентов.

Доклад, который я представляю вам сегодня, подробно описывает впечатляющее разнообразие работы, проделанной правозащитницами и защитниками прав человека женщин в конфликтных ситуациях, и то, как это способствует построению справедливого и мирного общества.

Многие активно действуют на начальном этапе кризиса, еще до того, как он перерастет в конфликт, помогая людям обеспечить безопасность или найти необходимые ресурсы для выживания.

Они остаются рядом в самые темные времена, объединяя общины и помогая им преодолеть коллективную травму от непередаваемых ужасов, обрушившихся на гражданское население.

Некоторые из них документируют и отслеживают нарушения в отношении женщин, в то время как другие нацелены на достижение справедливости и привлечение к ответственности, что является элементами, необходимыми для любого процесса правосудия переходного периода.

Ценность этого была ярко продемонстрирована в Ираке, где правозащитницы и защитники прав человека женщин собрали доказательства преступлений, совершенных ДАИШ в отношении езидской общины. Их решительное отстаивание интересов привело к принятию в 2021 году в Ираке Закона «О выживших езидских женщинах», который признает нападения ДАИШ на езидскую общину актами геноцида и преступлениями против человечности, а также предусматривает возмещение ущерба для пострадавших и их реабилитационные меры.

Почему во время конфликтов женщинам и представителям ЛГБТИ-сообщества часто не позволяют участвовать в общественной жизни, и часто подвергаются нарушению своих прав?

«Юристы за правосудие в Ливии» рассказали мне, как правозащитницы и защитники прав человека женщин в этой стране фактически были вынуждены уйти из публичного пространства из-за атак, как онлайн, так и офлайн на них, включая угрозы, сексуальные домогательства, похищения и убийства, а также клеветнические кампании, направленные на подрыв и их отвержение на основе гендерного признака. Аналогичная ситуация имеет место в Афганистане, где женщины продолжают сопротивляться гендерному апартеиду, установленному Талибаном.

Кроме того, в периоды постконфликтного перехода мы слишком часто сталкиваемся с ситуацией, когда обязательства по защите прав женщин и ЛГБТИ-сообществ в первую очередь игнорируются при совместной работе по достижению компромиссов в мирных соглашениях. Это особенно заметно, когда им не предоставляют возможность принять участие в переговорах.

Правозащитницы и защитники прав человека женщин выполняют свою жизненно важную работу на всех континентах.

В моих докладах подробно рассказывается, как правозащитницы и защитники прав человека женщин предоставляют услуги наиболее уязвимым слоям населения. Я помню, как Людмила Янкина, медсестра по профессии, рассказывала мне, как она ездила по Киеву в течение нескольких недель после вторжения России в Украину, доставляя необходимые продукты питания и медикаменты людям с ограниченными возможностями, пожилым и неизлечимо больным.

Группа Матерей Похищенных в Йемене, состоящая из родственников, пропавших без вести, отслеживает их насильственные исчезновения в стране и смогла обеспечить освобождение десятков людей, налаживая доверительные отношения с обеими сторонами.

Но Разан Зайтунех, правозащитница, основавшая центр по документированию нарушений прав человека в Сирии в 2011 году, напоминает нам о крайней опасности, с которой сталкиваются женщины, занимающиеся этой работой. Её исчезновение уже длится 10 лет, и она остается пропавшей без вести. Слова, которые Разан произнесла перед своим похищением, навсегда запали в мою память:

“Ни 100 000 смертей, ни суровая осада, ни предательство международного сообщества не смогут сломить волю народа, у которого есть мечта и вера в будущее.”

Маха Хуссаини, правозащитница и журналистка из Газы, выразила во вторник свою озабоченность: «В Газе людям просто некуда идти. Нет безопасного убежища для гражданских лиц». Она предупредила о том, что неминуемое отключение электричества и интернета только усугубит страдания и поспособствует продолжению насилия. Государства должны принять меры по предотвращению коллективного наказания палестинского гражданского населения со стороны Израиля, последовавшего за зверствами Хамаса, так как оба эти действия являются военными преступлениями.

Во многих местах и слишком часто государства не выполняют свои обязательства по защите правозащитниц и защитников прав человека женщин, которые помогают в создании устойчивого мира.

Я признаю, что со времени принятия резолюции 1325 Совета Безопасности ООН о женщинах, мире и безопасности 23 года назад, был достигнут значительный прогресс и я приветствую растущее внимание некоторых государств к роли правозащитниц и защитников прав человека женщин, а также резолюцию 49/18 Совета по правам человека о вкладе защитников прав человека, включая правозащитниц, в конфликтных и постконфликтных обстановках.

Государствам следует осознать, что для привлечения правозащитниц и защитников прав человека женщин к участию в процессе установления мира, они должны, им необходимо обеспечить лучшую их защиту.

Я услышала мнение тысяч защитников прав человека со всего мира с тех пор, как взяла на себя этот мандат; большинство из которых — женщины. Они рассказывают мне о чрезвычайных рисках, к которым вынуждены прибегать, и о том, как часто их преследуют не только из-за работы, но также из-за их идентичности. Многие сталкиваются с многочисленными и частично перекрывающимися угрозами.

Я устала давать рекомендации в своих докладах, которые постоянно игнорируются государствами в отношении способов обеспечения их безопасности. Даже мои предшественники давали рекомендации, которые так и не были реализованы.

Вот некоторые полезные вещи, которые государства могут начать делать уже сегодня и которые не требуют денежных затрат:

Вы можете часто и публично осуждать атаки на правозащитниц и защитников прав человека женщин и признавая их труд законным и жизненно важным для обеспечения справедливого, устойчивого и долгосрочного мира.

Вы можете взять на себя обязательство начать быстрое, эффективное, прозрачное и независимое расследование нападений на правозащитниц и защитников прав человека женщин.

Вы можете прекратить использовать язык стигматизации, оскорбления, унижения или их дискриминации.

Вы можете пригласить их в этот зал выступить в Совете Безопасности, гарантируя их защиту от репрессий по их возвращению.

Вы можете поднимать эти вопросы в третьих странах, независимо от ваших политических или стратегических интересов.

И если вам нужны больше идей о том, что делать для их лучшей защиты – спросите их самих.

Защита правозащитниц и защитников прав человека женщин – это не просто правильный поступок, или обязательство, которое вы взяли на себя, это общий здравый смысл.

Вам нужно создать безопасные условия работы этим женщинам для достижения справедливого, инклюзивного и устойчивого мира.

С нетерпением ожидаю услышать, как вы празднуете 25-летие принятия Декларации ООН о защитниках прав человека, и какие обязательства вы готовы взять на себя для защиты правозащитниц и защитников прав человека женщин, работающих над этими и другими вопросами.

Благодарю.

联合国人权维护者处境特别报告员

在联合国大会第七十八届会议就《通往和平之路:冲突、冲突之后和受危机影响环境中的女性人权维护者》报告所作的发言

[对照发言内容]


各位嘉宾,朋友们,

今年早些时候,我向人权理事会提交了一份关于人权维护者25年来所取得成就的报告。

今天,我给大家带来了更多的好消息。

如果让女性有意义地参与和平谈判,这一进程就更有可能取得成功。我们从多项研究中得知,如果让女性适当参与,和平协议至少持续两年的可能性会增加 20%。

我今天向大家提交的报告详细介绍了女性人权维护者在冲突局势中开展各种令人印象深刻的工作,以及这些工作如何有助于建设公正与和平的社会。

许多女性人权维护者在危机开始时,在冲突爆发前就积极工作,帮助人们到达安全地带或找到所需物品,维持生命。

在最黑暗的日子里,女性人权维护者始终在场,将社区团结在一起,应对平民遭受难以言表的恐怖所带来的集体创伤。

其中一些记录和监测了侵害女性的行为,另一些则追求正义和问责,这些都是转型正义过程的基本要素。

这一价值在伊拉克得到了证明,那里的女性人权捍卫者收集了伊斯兰国对雅兹迪社区实施犯罪的证据。女性人权捍卫者坚持不懈的倡导,使伊拉克于 2021 年通过了《雅兹迪女性幸存者法》,承认了伊斯兰国对雅兹迪人的袭击是种族灭绝和反人类罪,并为幸存者提供赔偿和康复服务

为什么在冲突期间,女性和女同性恋、男同性恋、双性恋、变性人和双性人常常被阻止参与公共生活,而这些人的权利也往往被降级。

利比亚 “正义律师 “组织的律师告诉我,利比亚女性人权维护者是如何被有效地驱逐出公共领域的,因为受到了在线和离线攻击,包括威胁、性攻击、绑架和谋杀,以及旨在排斥女性人权维护者的性别抹黑运动。同样的情况也发生在阿富汗,那里的女性坚持反抗塔利班强加的性别隔离。

此外,在冲突之后过渡时期,我们经常看到,在和平协议的妥协中,保障女性和女同性恋、男同性恋、双性恋、变性人和双性人权利的承诺很早就被丢弃了。尤其是当这些人士没有被邀请到谈判桌上时,情况更是如此。

女性人权维护者正在各大洲开展重要的工作。

我的报告详细介绍了女性人权维护者如何为最弱势群体提供服务。我记得柳德米拉·扬基娜护士告诉我,在俄罗斯入侵乌克兰后的几周内,柳德米拉如何驾车在基辅四处奔波,为残疾人、老年人和身患绝症的人运送必需的食品和医疗用品。

也门的被绑架者母亲组织由失踪者的亲属组成,负责监督该国的强迫失踪事件,并通过与双方建立信任,找到了数十名失踪者的下落,并确保这些人获释。

但是,2011 年在叙利亚成立了一个记录侵犯人权行为的中心的女性人权维护者拉赞·扎伊图内的经历却可怕地提醒人们,从事这项工作的女性面临着危险。十年后,拉赞依然下落不明。拉赞在遭绑架前所说的话让我至今记忆犹新:

“即使是十万人的死亡、严酷的围困或国际社会的背叛,也无法击败一个对未来怀有梦想和信念民族的意志”。

在太多的地方和太多的时候,各国都没有履行保护这些帮助建设可持续和平的女性人权维护者的义务。

我承认,自 23 年前安全理事会通过关于妇女、和平与安全的第 1325 号决议以来,已经取得了一些进展,我欢迎一些国家日益重视女性人权维护者的作用,包括人权理事会关于人权维护者(包括女性人权维护者)在冲突和冲突之后环境中贡献的第 49/18 号决议。

但是,各国必须认识到,如果希望女性人权维护者参与促进和平,各国应该这样做,各国就必须更好地保护女性人权维护者。

自从我接受这项任务以来,我已经听取了来自世界各地的数千名人权维护者的意见,其中大多数是女性这些女性人权捍卫者告诉我,被迫冒着非同寻常的风险,常常因为工作,也因为其性别而成为攻击目标。许多人面临多重危险。

我已经厌倦了在我的报告中就如何保护女性人权维护者提出建议,而这些建议通常被各国忽视。我的前任也曾提出过建议,但都没有得到落实。

各国现在可以开始做一些不花钱的有益事情:

各国可以经常公开谴责对女性人权维护者的攻击,并赞扬女性人权维护者的工作是合法的,这对促进公正、可持续和持久和平至关重要。

各国可以承诺对攻击女性人权维护者的行为展开迅速、高效、透明和独立的调查。

各国可以停止使用污名化、虐待、贬低或歧视女性人权维护者的语言。

各国可以邀请女性人权维护者来本会议厅,并在安全理事会上发言,确保女性人权维护者回国后不会遭到报复。

无论政治或战略利益如何,各国都可以始终如一地处理第三国的案件。

如果各国需要更多关于如何更好地保护女性人权维护者的想法,请咨询女性人权维护者。

保护女性人权维护者不仅是一件正确的事情,也是各国承诺并有义务去做的事情,更是一种常识。

你们需要这些女性能够安全地工作,以实现公正、包容和可持续的和平。

现在,我期待听到你们是如何庆祝《联合国人权维护者宣言》发表 25 周年的,以及你们将做出哪些承诺来保护在这些问题和其他问题上工作的女性人权维护者。

谢谢。

مقررة الأمم المتحدة الخاصة المعنية بحالة المدافعين عن حقوق الإنسان

بيان أمام الدورة الثامنة والسبعين للجمعية العامة للأمم المتحدة بمناسبة عرض تقريرها بعنوان سبل السلام: المدافعات عن حقوق الإنسان في حالات النزاع وما بعد النزاع والحالات المتأثرة بالأزمات

[يُرجى التحقق لدى إلقاء البيان]


أصحاب السعادة، أيها الأصدقاء

في وقت سابق من هذا العام، قدَّمت تقريراً إلى مجلس حقوق الإنسان حول خمسة وعشرين عاماً من النجاحات التي حققها المدافعون عن حقوق الإنسان

وإنني اليوم أحمل إليكم مزيداً من الأنباء الجيدة

إذا ما قمتم بإشراك النساء في مفاوضات السلام على نحوٍ هادف، فإنَّ احتمالات نجاح العملية تـزداد. وإننا نعلم من دراسات متعددة أن احتمالية التوصل إلى اتفاق سلام يستمر مدة عامين على الأقل، تزيد بنسبة عشرين في المئة إذا تم إشراك النساء بشكل سليم

يقدم التقرير الذي أعرضه عليكم اليوم تفاصيل عن التنوع المذهل في العمل الذي تقوم به المدافعات عن حقوق الإنسان في حالات النزاع، والكيفية التي بها يساهم عملهم ذاك في بناء مجتمعات عادلة وسلمية

تنشط مدافعات كثيرات في بداية الأزمة، قبل أن تتحول إلى صراع، إذ يساعدن الأشخاص على أن يبلغوا الأمان أو يجدوا ما يحتاجون إليه للبقاء على قيد الحياة

إنهن حاضرات طوال أحلك الأيام، يقرِّبن المجتمعات بعضها من بعض، ويستجيبن إلى الصدمة الجماعية الناجمة عن الفظائع التي لا توصف مما يتعرض إليه المدنيون

تقوم بعضهن بتوثيق الانتهاكات ضد النساء ورصدها، ويسعى البعض الآخر منهن إلى تحقيق العدالة والمساءلة، وهي عناصر أساسية لأي عملية عدالة انتقالية

وقد تجلت قيمة ذلك في العراق، حيث جمعت المدافعات عن حقوق الإنسان الأدلة على الجرائم التي ارتكبها تنظيم داعش ضد المجتمع الإيزيدي. وقد أدت جهود المناصرة المستمرة التي بذلنها إلى إصدار قانون الناجيات الأيزيديات في العراق في عام 2021، الذي اعتبر اعتداءات تنظيم داعش ضد الإيزيديين إبادةً جماعية وجرائم ضد الإنسانية، ونصَّ على تقديم التعويضات وإعادة التأهيل إلى الناجيات

لماذا يغلب أن تُمنع النساء وأفراد مجتمع الميم من المشاركة في الحياة العامة أثناء النزاع، في حين يتم الانتقاص من حقوقهم في كثير من الأحيان

لقد أخبرني محامون من أجل العدالة في ليبيا عمَّا يحدث هناك من طرد المدافعات عن حقوق الإنسان من المجال العام بسبب الهجمات ضدهن عبر الإنترنت وخارجها، بما في ذلك التهديدات والاعتداءات الجنسية والاختطاف والقتل، فضلاً عن حملات التشهير على أساس النوع الاجتماعي بُغية نبذهن. لقد حدث الشيء ذاته في أفغانستان، حيث ما انفكت النساء يواجهن الفصل العنصري بين الجنسين الذي تفرضه حركة طالبان

بالإضافة إلى ذلك، فإننا كثيراً ما نرى في المراحل الانتقالية بعد الصراع كيف أن التعهدات بحماية حقوق النساء وأفراد مجتمع الميم هي من أوائل ما يتم إسقاطه ضمن التنازلات التي تنطوي عليها اتفاقات السلام. ويصدق هذا بشكل خاص عندما لا تتم دعوة النساء إلى طاولة المفاوضات

تقوم المدافعات عن حقوق الإنسان بعملهن الحيوي في كل قارة من الأرض

إنَّ تقاريري تبيِّن بالتفصيل كيف تقدم المدافعات عن حقوق الإنسان الخدمات إلى الفئات الأشد ضعفاً. إنني أذكر أن لودميلا يانكينا، التي تمتهن التمريض، أخبرتني كيف كانت تقود سيارتها في أنحاء كييف في الأسابيع التي أعقبت الغزو الروسي لأوكرانيا لإيصال المواد الغذائية والإمدادات الطبية الأساسية إلى المعاقين والمسنين والمرضى الذين لا يُرجى شفاؤهم

وتقوم مجموعة أمهات المختطفين في اليمن، المؤلفة من أقارب أفرادٍ مختفين، بمراقبة حالات الاختفاء القسري لذويهم في البلاد، وقد تمكنت من تحديد مكان العشرات منهم وتأمين إطلاق سراحهم من خلال بناء الثقة مع الجانبين

غير أنَّ قضية رزان زيتونة، المدافعة عن حقوق الإنسان التي أسست مركزاً لتوثيق انتهاكات حقوق الإنسان في سوريا في عام 2011، تذكِرة رهيبة بالمخاطر التي تواجهها النساء اللائي يقمن بهذا العمل. وما تزال مفقودة بعد مضي عشر سنوات. وقد لازمتني الكلمات التي قالتها رزان قبل اختطافها منذ ذلك الحين

“لا موت مئة ألف نفس، ولا الحصار القاسي ولا خيانة المجتمع الدولي، يمكن أن تهزم إرادة شعب يملك حلماً وإيماناً بالمستقبل”

قالت مها الحسيني، وهي مدافعة عن حقوق الإنسان وصحفية من غزة، يوم الثلاثاء: “ليس لدى الناس في غزة مكان يذهبون إليه. ولا يوجد مكان آمن يأوي إليه المدنيون”. وحذرت من أن انقطاع الكهرباء والإنترنت الوشيك لن يؤدي إلا إلى تسهيل ارتكاب المزيد من الفظائع. ويجب على الدول أن تحظر العقاب الجماعي للمدنيين الفلسطينيين من قبل إسرائيل في أعقاب الفظائع التي ارتكبتها حماس، وكلاهما يشكل جرائم حرب

في أحيان وفي أماكن كثيرة جداً، تخفق الدول في الوفاء بالتزاماتها بحماية هاتيك المدافعات عن حقوق الإنسان، اللائي يساعدن على بناء السلام المستدام

إنني أقرُّ بأنه قد تم إحراز بعض التقدم منذ اعتماد قرار مجلس الأمن 1325 بشأن المرأة والسلام والأمن قبل ثلاثة وعشرين عاماً، وأرحب بالاهتمام المتـزايد الذي توليه بعض الدول لدور المدافعات عن حقوق الإنسان، بما في ذلك قرار مجلس حقوق الإنسان رقم 49/ 18 بشأن مساهمة المدافعين عن حقوق الإنسان، بما في ذلك المدافعات، في بيئات النزاع وما بعد النزاع

بيد أنَّ على الدول أن تدرك أنها إذا أرادت إشراك المدافعات عن حقوق الإنسان في المساهمة في السلام – ويحسن بها أن تكون كذلك – فإنَّ عليها توفير حماية أفضل لهن

لقد أنصتُّ إلى آلاف المدافعين عن حقوق الإنسان من جميع أنحاء العالم منذ أن تسلَّمت هذه الولاية، وجُلُّهم من النساء. وقد أخبرنني عن المخاطرات الاستثنائية التي يضطررن إلى خوضها، وعن الكيفية التي بها يتم استهدافهن في كثير من الأحيان بسبب عملهم – وبسبب هويتهن كذلك. وتواجه كثيراتٌ منهن مخاطر متعددة ومتداخلة

لقد سئمتُ تقديم توصيات في تقاريري، هذه التوصيات التي عادةً ما تتجاهلها الدول بشأن كيفية حماية المدافعات. وقدَّم من سبقوني في هذه الولاية بدورهم توصيات لم يتم تنفيذها

إنَّ ثمة بعض الأفعال النافعة التي يمكن للدول أن تبدأ في القيام بها الآن، هذا اليوم، مما لا يحمِّلها أعباء مالية، ومن ذلك

يمكنكم إدانة الاعتداءات على المدافعات عن حقوق الإنسان، بشكل متكرر وعلني، والاحتفاء بالعمل الذي يقمن به باعتباره مشروعاً وأساسياً، للمساهمة في تحقيق سلام عادل ومستدام ودائم

يمكنكم الالتـزام ببدء تحقيقات سريعة وفعالة وشفافة ومستقلة في الاعتداءات على المدافعات عن حقوق الإنسان

يمكنكم وضع حد لاستخدام اللغة التي تصمهن أو تسيء إليهن أو تحط من قدرهن أو تنطوي على تمييز ضدهن

يمكنكم دعوتهن إلى هذه القاعة وإلى مخاطبة مجلس الأمن، والتأكد من عدم تعرضهن إلى أعمال انتقامية عند عودتهن

يمكنكم تناول القضايا في بلدان ثالثة باستمرار، أياً كانت مصالحكم السياسية أو الاستراتيجية

وإذا كنتم بحاجة إلى مزيد من الأفكار حول ما يتوجب فعله لحمايتهن بشكل أفضل – فما عليكم إلا أن تسألوهن

إن حماية المدافعات عن حقوق الإنسان ليست فقط الفعل الصائب الذي يجب القيام به، أو أمراً تعهدتم به وعليكم التزامات بشأنه، بل هو أيضاً أمر منطقي

إنكم بحاجة إلى أن تكون هؤلاء النساء قادرات على العمل بأمان من أجل تحقيق سلام عادل وشامل ومستدام

وإنني أتطلع إلى الاستماع إليكم الآن ومعرفة كيفية احتفائكم بالذكرى السنوية الخامسة والعشرين لإعلان الأمم المتحدة بشأن المدافعين عن حقوق الإنسان، والتعهدات التي ستقدمونها لحماية المدافعات عن حقوق الإنسان العاملات في هذه القضايا وغيرها

شكرًا لكم

Actions

Submit Information

Submit confidential information on a HRD at risk

Communications and Press Releases

How do communications and press releases work?

Contact Mary

Request a meeting with Mary or her team