Hearing with human rights defenders in the DRC

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Rencontre avec des défenseur.e.s des droits humains en RDC

Au début du mois, j’ai organisé une rencontre avec des défenseur.e.s des droits humains en République démocratique du Congo (RDC).

La rencontre s’est déroulée en deux sessions, avec la participation de défenseurs et de défenseuses de tout le pays. Elle m’a permis d’en apprendre davantage sur leur travail et sur les défis auxquels les défenseur.e.s sont confronté.e.s dans le pays. C’était également une opportunité pour moi de recueillir des recommandations sur les types de soutien dont les défenseurs et défenseuses ont besoin.

Dans un contexte de violations généralisées des droits humains et d’insécurité, il était très préoccupant d’entendre les témoignages des participant.es sur les risques qu’ils et elles encourent dans leur vie quotidienne.

Les défenseur.e.s ont évoqué plusieurs facteurs qui contribuent à l’environnement extrêmement difficile auquel ils et elles sont confronté.e.s, notamment le conflit armé et la prolifération de groupes armés non étatiques, en particulier dans l’Est du pays ; l’état de siège en place dans les provinces orientales ; l’impunité pour les violations commises par les forces armées de l’État ; la discrimination systématique à l’encontre des femmes et des minorités ; et la xénophobie.

Les attaques spécifiques dont les participant.e.s ont parlé sont graves et multiples. Il s’agit notamment d’arrestations et de détentions arbitraires lors de manifestations pacifiques ; de criminalisation, avec des défenseur.e.s condamné.e.s à de longues peines de prison sur la base d’accusations sans fondement ; d’incendies de maisons de défenseur.e.s ; de stigmatisation, en particulier des défenseuses et défenseurs LGBTIQ+ ; de diffamation ; d’agressions physiques ; et de menaces.

Certain.e.s défenseur.e.s sont confronté.e.s à un stress énorme et payent un lourd tribut psychologique, compte tenu de la gravité des violations qu’ils et elles combattent. Un défenseur m’a raconté qu’une personne atteinte d’albinisme aurait été tuée avec la complicité des autorités locales et son corps exhumé afin que ses membres puissent être vendus. Le participant m’a confié qu’il ne pouvait même pas parler de liberté d’expression, car elle n’existait pas dans leur province.

Une défenseuse m’a expliqué que les femmes sont stigmatisées pour leur travail dans le but de les faire renoncer et de les faire retomber dans des rôles de genre répressifs. Plusieurs participant.e.s ont exprimé leur inquiétude quant au risque de violence sexuelle à l’encontre des défenseuses, citant des craintes de représailles en réponse à leur travail de lutte contre la violence sexuelle et de genre. Une défenseuse transgenre m’a raconté qu’elle avait été attaquée par des hommes armés, qui avaient filmé l’agression. Toutes ces représailles sont commises avec impunité.

Plusieurs défenseur.e.s ont exprimé leurs craintes quant à l’augmentation des risques et des attaques à l’approche des élections prévues pour la fin de l’année. Ils et elles ont également exprimé leur soutien à la proposition de loi nationale sur la protection des défenseurs et défenseuses des droits humains, tout en soulignant leur inquiétude quant au fait que nombre de bonnes lois soient souvent restées lettre morte par le passé. Les participant.e.s ont également expliqué que les décrets provinciaux existants, conçus pour assurer reconnaissance et protection aux défenseur.e.s, restaient largement méconnus et inappliqués.

J’ai récemment écrit aux autorités pour leur faire part de mon soutien à la loi nationale actuellement examinée par le Parlement. Si elle est adoptée conformément à la Déclaration des Nations unies sur les Défenseur.e.s des droits de l’Homme et pleinement mise en œuvre, cette loi pourrait constituer un acte majeur de soutien aux défenseur.e.s du pays, et je saisis cette occasion pour exprimer à nouveau mon vif espoir que les parlementaires et le président accordent la priorité à son adoption.

Je continuerai à suivre la situation et à dialoguer avec les autorités sur les questions soulevées par les défenseur.e.s.

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