Opening remarks before the UN General Assembly (80th session)

This is a tabbed section of 6 tabs with each tab content area containing the same text but translated to a different language

Points de bascule : les défenseurs et défenseuses des droits humains, les changements climatiques et une transition juste

Remarques prononcées à l’occasion de la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU, le 16 octobre 2025

Vos Excellences, mes amis,

Les changements climatiques sont pour nous toutes et tous une crise existentielle qui remet en cause la concrétisation de l’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme. « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » C’est ce à quoi toutes les personnes présentes dans cette salle devraient aspirer, et ce à quoi chacun de vos États s’est engagé.

La crise climatique est incontestable et connue de tous depuis un certain temps déjà. Elle a été à nouveau clairement exposée dans les avis consultatifs de la Cour internationale de Justice et de la Cour interaméricaine des droits de l’homme.

Sans mesures immédiates et ambitieuses de la part des États, le réchauffement climatique continuera de s’accentuer et ses effets dévastateurs sur les droits humains se multiplieront.

Dans le monde entier, des individus, des groupes, des mouvements et des communautés exhortent les États à agir. Ils sont prêts à collaborer avec vous pour garantir que notre génération et les générations futures puissent voir la promesse des droits humains pour toutes et tous se concrétiser.

Ces personnes sont des défenseurs et des défenseuses des droits humains, et ce qu’elles agissent paisiblement ou avec fracas, discrètement ou publiquement, quelle que soit l’efficacité de leurs efforts, tant que leurs actions demeurent non violentes et guidées par la bonne foi.

Puisque leurs appels sont restés lettre morte et que la crise climatique s’est accélérée, elles ont trouvé de nouvelles façons de se faire entendre, en proposant leurs propres solutions et en les mettant en pratique. Elles exercent ainsi leur droit de défendre les droits humains, tel que reconnu dans l’article premier de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’homme, adoptée ici même à l’unanimité il y a 27 ans.

Vous devriez les considérer comme des alliés qui vous aideront à respecter vos obligations en vertu du droit international.

Il existe de merveilleux exemples qui illustrent cela et montrent comment les sociétés en tirent profit.

En 2020, à la suite des incendies dévastateurs qui avaient ravagé l’Amazonie brésilienne, le Mouvement des travailleuses et travailleurs ruraux sans terre a lancé un plan national de plantation d’arbres. En décembre 2023, malgré la pandémie de COVID-19, 25 millions d’arbres avaient été plantés. Ils y sont parvenus, au moins en partie, grâce au soutien de l’État, par le biais de fonds d’une banque publique et d’hélicoptères de la police fédérale qui leur ont permis de larguer des semences indigènes afin de les planter à grande échelle.

En Sierra Leone en 2022, après plus d’une décennie de plaidoyer de la part des défenseurs et défenseuses des droits humains, le gouvernement a promulgué une législation, dans le cadre d’un processus participatif et inclusif visant à renforcer les droits fonciers communaux dans le pays, y compris le droit au consentement libre, préalable et éclairé pour les populations aux prises avec des pratiques telles que l’exploitation minière et les monocultures agro-industrielles.

Je souligne ces réussites, et d’autres encore, dans mon rapport, car elles existent bel et bien et doivent servir de modèle. C’est ce type de démarche, de collaboration et de bonnes pratiques dont nous avons besoin.

Pourtant, aussi incompréhensible que cela puisse paraître, la tendance générale est à l’obstruction, à la répression et aux attaques contre les défenseurs et les défenseuses des droits humains qui se mobilisent en faveur du climat.

Pourquoi ? Pour préserver des intérêts privés et maintenir un statu quo économique injuste et insoutenable.

Les personnes qui défendent les droits humains face aux changements climatiques et militent pour une transition véritablement juste sont criminalisées.

Elles sont la cible de procès-bâillons honteux intentés par des entreprises qui cherchent à poursuivre l’exploitation des énergies fossiles ou qui espèrent tirer profit de la transposition du modèle extractif néocolonial à la transition énergétique.

Elles sont également victimes d’agressions physiques, de menaces, de mise sous surveillance et de violences de la part de la police lors de manifestations pacifiques.

C’est le cas partout dans le monde.

Dans mon rapport, j’explique comment ces attaques se multiplient alors que la situation climatique ne cesse de se détériorer. C’est un cercle vicieux qui laisse la crise climatique sans réponse, compromet les droits humains et dissuade les défenseurs et défenseuses de ces droits de s’exprimer et d’agir.

J’ai recueilli des exemples qui illustrent cela tout au long de mon mandat. Ce rapport les présente.

Si certains individus dans le monde peuvent militer sans crainte pour les droits humains face aux changements climatiques, beaucoup d’autres n’ont pas cette possibilité. Si toutes les personnes présentes dans cette salle souhaitent assurément éviter les pires conséquences du changement climatique, ce sont bien les États représentés ici même qui empêchent les défenseurs et les défenseuses des droits humains de poursuivre cet objectif pacifiquement.

Pourquoi ?

À qui cela profite-t-il ?

La trajectoire actuelle du changement climatique est intenable, tout comme celle de la transition énergétique. Si rien ne change, nous accepterons de sacrifier les droits humains de nombreuses personnes parmi les plus vulnérables de la planète, ainsi que ceux des générations futures. C’est ce que disent les défenseurs et les défenseuses des droits humains. C’est ce qu’ils vous demandent d’entendre. Êtes-vous prêts à les écouter ?

C’est la dernière fois que je m’adresse à vous dans cette salle.

Quelqu’un d’autre prendra la suite l’année prochaine.

Je vous exhorte donc, une dernière fois, à transmettre un message clair à vos capitales. Le changement doit avoir lieu dès maintenant. Les droits humains et les personnes qui les défendent doivent être au cœur de vos politiques à l’échelle nationale et internationale.

Les droits humains appartiennent à toutes et tous, sans discrimination. Il faut les faire valoir. Au Soudan, au Myanmar, à Gaza, dans l’est de la RDC ou en Afghanistan, nous enquêtons sur des ravages injustifiés. Partout, le constat est le même : quand les États abandonnent leurs populations, il ne reste que la brutalité, la faim et la soif.

Les droits humains sont au cœur du monde que nous devons toutes et tous avoir l’audace d’imaginer et de matérialiser. Mais le droit de défendre les droits pourrait bientôt ne plus être qu’un spectre qui nous hante, le souvenir du monde que nous aurions pu bâtir, si nous avions su agir ensemble, dans un véritable esprit de solidarité.

Je vous remercie.

Puntos de inflexión: las personas defensoras de los derechos humanos, el cambio climático y una transición justa

Discurso durante el octogésimo periodo de sesiones de la Asamblea General de las naciones Unidas, 16 de octubre de 2025

Excelencias, amigos y amigas:

Nos enfrentamos todas y todos a una crisis existencial en forma de cambio climático, que está poniendo el cumplimiento del Artículo 1 de la Declaración Universal de los Derechos Humanos cada vez más fuera de nuestro alcance. “Todos los seres humanos nacen libres e iguales en dignidad y derechos y, dotados como están de razón y conciencia, deben comportarse fraternalmente los unos con los otros.” A esto deberíamos aspirar todas las personas presentes en esta sala, y a esto se ha comprometido cada uno de sus Estados.

Esta crisis ha sido incuestionable y ha estado a la vista de todos durante mucho tiempo. Pero ahora se confirma, tan clara como el agua, en las opiniones consultivas de la Corte Interamericana de Justicia y la Corte Interamericana de Derechos Humanos.

Si los Estados no emprenden acciones rápidas y de largo alcance, el calentamiento global continuará aumentando, y con ello, se multiplicarán los efectos devastadores sobre los derechos humanos.

En cada país del mundo existen individuos, grupos, movimientos y comunidades que instan a los Estados a emprender estas acciones, y que están dispuestos a trabajar con ustedes para asegurar que nuestra generación y las del futuro puedan disfrutar de la promesa de los derechos humanos para todas las personas.

Han estado trabajando y trabajan en silencio y haciendo ruido, inoportuna y oportunamente, eficaz y quizás no tan eficazmente, pero mientras sus acciones no sean violentas y se realicen de buena fe, deben considerarse personas defensoras de los derechos humanos.

Dado que sus llamamientos han caído en saco roto y la crisis climática ha empeorado rápidamente, han buscado nuevas maneras de alzar sus voces, proponiendo y aplicando sus propias soluciones. Al hacerlo, están ejerciendo el derecho a defender los derechos humanos, tal y como se reconoce en el artículo 1 de la Declaración sobre los defensores de los derechos humanos, acordada aquí por consenso hace 27 años.

Deben ver a estas personas como aliados que salvaguardan sus obligaciones bajo la ley internacional.

Existen ejemplos maravillosos de lugares donde está ocurriendo esto y de los beneficios que está aportando a las sociedades.

En 2020, después de los incendios devastadores en la Amazonia brasileña, el Movimiento de los Trabajadores Rurales sin Tierra lanzó el Plan Nacional para Plantar Árboles. En diciembre de 2023, a pesar de la pandemia de la COVID-19, habían conseguido plantar 25 millones de árboles en todo el país. Lo hicieron, al menos parcialmente, con el apoyo del Estado, contando con fondos de un banco estatal y helicópteros pilotados por la Policía Federal, permitiéndoles lanzar desde el aire semillas autóctonas para una plantación a gran escala.

En Sierra Leona en 2022, después de más de una década de incidencia por parte de defensores de derechos humanos, el Gobierno aprobó legislación mediante un proceso participativo e inclusivo para fortalecer los derechos de tierra comunales en el país, incluyendo el derecho al consentimiento libre, anticipado e informado para comunidades enfrentadas a monocultivos mineros y agroindustriales.

Destaco estos y otros ejemplos positivos en mi informe, porque existen y debemos continuar por esa vía. Este es el tipo de acción, colaboración y buena práctica que necesitamos.

Y, sin embargo, es incomprensible que la tendencia predominante sea hacia la obstrucción, la represión y los ataques contra las personas defensoras de los derechos humanos que trabajan por la acción climática.

Y ¿para qué? Para salvaguardar los intereses privados y proteger el statu quo económico injusto e insostenible.

Las personas que defienden los derechos humanos frente al cambio climático y abogan por una transición verdaderamente justa están siendo criminalizadas.

Son blanco de vergonzosas demandas SLAPP por parte de empresas con intereses en continuar la extracción de combustibles fósiles, o que esperan beneficiarse de la transferencia del modelo extractivo neocolonial a la transición energética.

Están sufriendo agresiones físicas, amenazas, vigilancia y violencia policial durante protestas pacíficas.

Esto está ocurriendo en todo el mundo.

En mi informe, explico cómo se están expandiendo estos ataques a medida que la situación climática se vuelve cada vez más urgente. Está creando un círculo vicioso, dejando sin abordar la crisis climática, poniendo en riesgo los derechos humanos, y disuadiendo a las personas defensoras de los derechos humanos de hablar y actuar.

He documentado ejemplos que así lo demuestran a lo largo de mi mandato. Estos casos aparecen en el informe.

Algunas personas pueden ejercer el derecho a defender los derechos humanos ante el cambio climático sin miedos, pero muchas no pueden hacerlo. A pesar de que sin duda todas las personas en esta sala querrán lo mismo – evitar los peores impactos del cambio climático – hay Estados entre los representados aquí que están impidiendo a las personas defensoras de los derechos humanos perseguir este objetivo de manera pacífica.

¿Por qué está ocurriendo esto?

¿De quién son los intereses que salen beneficiados?

El rumbo que ha tomado el cambio climático es insostenible, al igual que el rumbo actual de la transición energética. Ambas cosas solo pueden tolerarse en su forma actual si estamos dispuestos a sacrificar los derechos humanos de muchas de las personas más vulnerables del mundo, además de los derechos de generaciones futuras. Eso es lo que dicen las personas defensoras de los derechos humanos. Es lo que les están pidiendo que oigan. ¿Están dispuestos a escucharlas?

Esta es la última vez que les hablaré en esta sala.

El año que viene habrá otra persona en mi lugar.

Por esta razón, les insto, por última vez, a enviar un mensaje a sus capitales: el cambio tiene que ocurrir ahora; los derechos humanos y las personas que los defienden deben ponerse en el centro de sus políticas, tanto interiores como exteriores.

Los derechos humanos pertenecen a todas las personas sin discriminación, y es necesario que se defiendan. Actualmente somos testigos de la destrucción injustificada de Sudán, Myanmar, Gaza, el este de la RDC y Afganistán, y podemos ver claramente lo que ocurre cuando los Estados pasan por alto estos derechos: brutalidad y una búsqueda en vano de alimentos y agua.

Los derechos humanos están en el corazón de un mundo que todo debemos osar imaginar y trabajar para hacer realidad. Pero el derecho a defender derechos podría acabar convirtiéndose en un fantasma que nos atormenta: un recordatorio del mundo que podíamos haber tenido, si hubiéramos realmente trabajado juntos en solidaridad.

Gracias.

Pontos de inflexão: pessoas defensoras dos direitos humanos, mudanças climáticas e uma transição justa

Observações à 80ª sessão da Assembleia Geral da ONU, 16 de outubro de 2025

Excelências, amigos,

Todos nós estamos diante de uma crise existencial na forma de mudanças climáticas, que está colocando a realização do Artigo 1 da DUDH fora de alcance. “Todos os seres humanos nascem livres e iguais em dignidade e direitos. São dotados de razão e consciência e devem agir em relação uns aos outros com espírito de fraternidade.” É isso que todos nós nesta sala devemos almejar, e ao que cada um dos seus Estados se comprometeu.

Esta crise é inquestionável e evidente para todos há já algum tempo. Mas agora foi exposto, de forma cristalina novamente, nos pareceres consultivos da Corte Internacional de Justiça e da Corte Interamericana de Direitos Humanos.

Sem uma ação rápida e abrangente por parte dos Estados agora, o aquecimento global continuará a aumentar e, com ele, os efeitos devastadores sobre os direitos humanos se multiplicarão.

Em todos os países do mundo, há indivíduos, grupos, movimentos e comunidades que instam os Estados a tomarem essa medida e que estão dispostos a trabalhar com vocês para garantir que nossa geração e as futuras possam desfrutar da promessa dos direitos humanos para todos.

Eles trabalham em silêncio e em voz alta, de forma intrusiva e discreta, de forma eficaz e talvez não tão eficaz, mas desde que suas ações sejam não-violentas e realizadas de boa fé, são pessoas defensoras dos direitos humanos.

Como seus apelos não foram ouvidos e a crise climática se agravou, eles têm encontrado novas maneiras de fazer suas vozes serem ouvidas, propondo suas próprias soluções e as colocando em prática. Ao fazer isso, eles estão exercendo o direito de defender os direitos humanos, reconhecido no artigo 1º da Declaração dos Defensores de Direitos Humanos, aqui acordada por consenso há 27 anos.

Vocês deveriam considerá-los como aliados no cumprimento de suas obrigações conforme o direito internacional.

Existem alguns exemplos maravilhosos de onde isso está acontecendo e como as sociedades estão se beneficiando disso.

Em 2020, após os incêndios devastadores na Amazônia brasileira, o Movimento dos Trabalhadores Rurais Sem Terra lançou o Plano Nacional Plantar Árvores. Em dezembro de 2023, apesar da pandemia da COVID-19, eles conseguiram plantar 25 milhões de árvores em todo o país. Eles fizeram isso, pelo menos parcialmente, com o apoio do Estado, contando com recursos de um banco estatal e helicópteros pilotados pela Polícia Federal, o que significa que eles poderiam lançar sementes nativas para plantá-las em massa.

Em Serra Leoa, em 2022, após mais de uma década de incidência por parte de pessoas defensoras dos direitos humanos, o governo promulgou legislação por meio de um processo participativo e inclusivo para reforçar os direitos comunitários à terra no país, incluindo o direito ao consentimento livre, prévio e informado para comunidades confrontadas com a mineração e as monoculturas agroindustriais.

Destaco estes e outros exemplos positivos no meu relatório, porque eles existem e devem ser fortalecidos. Este é o tipo de ação, colaboração e boas práticas de que precisamos.

No entanto, a tendência maior, incompreensivelmente, é de obstrução, repressão e ataques contra pessoas defensoras dos direitos humanos que trabalham para a ação climática.

E para quê? Para resguardar interesses privados e proteger o status quo econômico injusto e insustentável.

As pessoas que defendem os direitos humanos diante das mudanças climáticas e fazem incidência por uma transição verdadeiramente justa estão sendo criminalizadas.

Eles são alvo de ações judiciais abusivas e vergonhosas (SLAPPs) por parte de empresas com interesse em continuar a extração de combustíveis fósseis ou que esperam se beneficiar da transferência do modelo extrativista neocolonial para a transição energética.

Eles estão sendo submetidos a ataques físicos, ameaças, vigilância e violência policial durante protestos pacíficos.

Isso está acontecendo em todo o mundo.

No meu relatório, identifico como esses ataques estão se espalhando à medida que a situação climática se torna cada vez mais urgente. Isso está criando um ciclo vicioso, deixando a crise climática sem resposta, os direitos humanos em risco e as pessoas defensoras desses direitos desestimuladas a se manifestar e agir.

Documentei os exemplos que demonstram isso ao longo do meu mandato. Os casos estão no relatório.

Algumas pessoas podem exercer o direito de defender os direitos humanos diante das mudanças climáticas sem medo, mas muitas não podem. Apesar de todos nesta sala quererem certamente a mesma coisa — evitar os piores impactos das mudanças climáticas — são os Estados representados aqui que estão impedindo pessoas defensoras dos direitos humanos de perseguir pacificamente esse objetivo.

Por que isso está acontecendo?

Os interesses de quem estão sendo atendidos com isso?

A direção da mudança climática é insustentável — assim como a direção atual da transição energética. Ambos só podem ser tolerados na sua forma atual se estivermos dispostos a sacrificar os direitos humanos de muitas das pessoas mais vulneráveis do mundo e os direitos das gerações futuras. É o que dizem pessoas defensoras dos direitos humanos. É isso que estão pedindo para você ouvir. Vocês estão dispostos a ouvir?

Esta é a última vez que falarei com vocês nesta sala.

Outra pessoa estará aqui no próximo ano.

Por isso, apelo a vocês, pela última vez, que enviem a mensagem às suas capitais de que a mudança precisa acontecer agora: os direitos humanos e as pessoas que os defendem precisam ser colocados no centro de suas políticas e estratégias, tanto internamente quanto no exterior.

Os direitos humanos são defendidos por todos sem discriminação e é preciso insistir neles. À medida que examinamos os destroços desenfreados do Sudão, Mianmar, Gaza, leste da RDC e Afeganistão, podemos ver muito claramente o que acontece quando os Estados os descartam: a selvageria e a busca infrutífera por comida e água.

Os direitos humanos estão no coração do mundo que todos devemos ousar imaginar e trabalhar para tornar realidade. Mas o direito de defender os direitos corre o risco de se tornar um fantasma que nos assombra — uma lembrança do mundo que poderíamos ter tido, se tivéssemos trabalhado juntos, em verdadeira solidariedade.

Obrigada.

Точки невозврата: правозащитники, изменение климата и справедливый переход

Выступление на 80-й сессии Генеральной Ассамблеи ООН, 16 октября 2025 года

Ваши Превосходительства, друзья!

Все мы столкнулись с экзистенциальным кризисом в форме изменения климата, который делает реализацию Статьи 1 ВДПЧ труднодостижимой. «Все люди рождаются свободными и равными в своем достоинстве и правах. Они наделены разумом и совестью и должны поступать в отношении друг друга в духе братства». Именно к этому должны стремиться все мы, находящиеся в этом зале. Именно такое обязательство взяло на себя каждое из представленных здесь Государств.

Этот кризис не вызывал никаких сомнений и был очевиден уже какое-то время. Но теперь он описан с кристальной ясностью в консультативных заключениях Международного суда ООН и Межамериканского суда по правам человека.

Без принятия срочных и радикальных мер Государствами прямо сейчас глобальное потепление будет продолжаться, неся с собой всё новые катастрофические последствия для прав человека.

В каждой стране мира есть люди, организации, движения и сообщества, требующие от Государств принятия таких мер, — и они готовы сотрудничать с вами для того, чтобы наше и будущие поколения смогли на деле воспользоваться правами человека для всех, как это было нам обещано.

Их работа может быть тихой и громкой, раздражающей и незаметной, эффективной и, возможно, не очень, но пока их деятельность остается ненасильственной и добросовестной, они — правозащитники.

По мере того, как их призывы нередко остаются неуслышанными, а изменение климата усугубляется все быстрее, они находят новые способы для привлечения внимания, предлагая собственные решения и воплощая их в жизнь. Тем самым они реализуют свое право защищать права человека, признанное в статье 1 Декларации ООН о правозащитниках, принятой в этом же зале единогласно 27 лет назад.

Вы должны видеть в них союзников, помогающих вам соблюдать свои международно-правовые обязательства.

Есть замечательные примеры из стран, где такое сотрудничество происходит, принося конкретную пользу обществу.

В 2020 году, после опустошительных лесных пожаров в бразильской Амазонии, Движение безземельных крестьян запустило «Национальный план по посадке деревьев». К декабрю 2023-го, несмотря на пандемию COVID-19, участникам акции удалось посадить 25 миллионов деревьев по всей стране. Они сделали это, по крайней мере частично, при поддержке Государства, получив средства из государственного банка и поддержку в виде вертолетов федеральной полиции, что позволило произвести массовые посадки с воздуха.

В 2022 году, после более чем десятилетних усилий правозащитников, власти Сьерра-Леоне разработали в рамках партисипаторного и инклюзивного процесса и приняли законодательный акт, укрепивший общинные права на землю в стране — в том числе право на свободное, предварительное и информированное выражение согласия для общин, затрагиваемых добычей полезных ископаемых и монокультурной агропромышленностью.

Я привожу в своем докладе эти и другие положительные примеры, поскольку они действительно существуют и должны множиться. Это именно те меры, сотрудничество и передовые практики, которые нам нужны.

Однако более распространена малопонятная тенденция к препятствованию деятельности, преследованиям и нападениям на правозащитников, работающих в сфере изменения климата.

С какой целью? Чтобы защитить частные интересы и сохранить несправедливый и не способствующий устойчивости статус-кво.

Людей, защищающих права человека в связи с изменением климата и борющихся за действительно справедливый переход, преследуют как преступников.

С помощью недобросовестных исков о защите деловой репутации (SLAPPs) их пытаются заставить замолчать компании, заинтересованные в продолжении добычи углеводородного сырья — или в распространении неоколониальных хищнических практик на энергетический переход.

Они становятся жертвами физического насилия, угроз, слежки и применения силы полицией во время мирных протестов.

Это происходит по всему миру.

В своем докладе я рассказываю о том, как преследования расширяются именно сейчас, когда ситуация с изменением климата обостряется до предела. Это создает заколдованный круг: проблемы климатического кризиса не решаются, права человека подвергаются опасности, а правозащитники лишаются возможности говорить и действовать.

Я собрала примеры, демонстрирующие, как эта тенденция возрастает на протяжении срока моего мандата. Эти кейсы собраны здесь, в моем докладе.

Есть люди, способные защищать права человека в связи с изменением климата без всякого страха, — но многие лишены такой возможности. Несмотря на то, что все присутствующие в этом зале, несомненно, хотят одного и того же — избежать самых негативных последствий изменения климата, — именно представленные здесь Государства мешают правозащитникам мирно добиваться достижения этой цели.

Почему это происходит?

В чьих интересах это делается?

С тем направлением, куда движется изменение климата, невозможно согласиться — как и с текущим направлением энергетического перехода. И с тем, и с другим в таком виде можно смириться только в том случае, если мы готовы пожертвовать правами самых уязвимых людей на планете и правами будущих поколений. Именно об этом говорят сейчас правозащитники. Именно это они просят вас услышать. Готовы ли вы их слушать?

Сегодня я выступаю перед вами в этом зале в последний раз.

В следующем году мое место займет кто-то другой.

Поэтому я хочу в последний раз призвать вас передать в ваши столицы: перемены должны произойти прямо сейчас. Права человека и люди, которые их защищают, должны оказаться в центре вашей государственной политики — как у себя дома, так и за границей.

Права человека принадлежат каждому, без дискриминации — и на их реализации нужно настаивать. Глядя на страшные и бессмысленные разрушения в Судане, Мьянме, Газе, восточной ДРК и Афганистане, мы слишком хорошо видим, к чему приводит пренебрежение ими со стороны Государств — к исчезновению цивилизации в безнадежных поисках пищи и воды.

Права человека находятся в самом сердце того мира, который мы все должны найти в себе смелость помыслить. Мы все должны не жалеть усилий для того, чтобы сделать этот мир реальностью. Но право защищать права других рискует стать преследующим нас призраком — напоминанием о мире, который мы могли создать, если бы работали вместе, проявляя настоящую солидарность.

Благодарю вас.

نقاط التحول: المدافعون عن حقوق الإنسان، وتغير المناخ، والانتقال العادل

ملاحظات أمام الدورة الثمانين لانعقاد الجمعية العامة للأمم المتحدة، 16 أكتوبر/ تشرين الأول 2025

أصحاب المعالي، أيها الأصدقاء،

إننا جميعاً نواجه أزمة وجودية تتمثل في تغير المناخ، الذي يجعل تحقيق المادة الأولى من الإعلان العالمي لحقوق الإنسان أمراً بعيد المنال. يولد جميع الناس أحراراً ومتساوين في الكرامة والحقوق. وهم قد وهبوا العقل والوجدان وعليهم أن يعاملوا بعضهم بعضاً بروح الإخاء.” إنَّ هذا هو ما يجدر بنا أن نطمح إليه أجمعين، وما التزمت به كل دولة من دولكم.

لقد كانت هذه الأزمة جليةً للجميع دون ريب منذ بعض الوقت، بيد أن معالمها قد توضحت مجدداً الآن، في الآراء الاستشارية لمحكمة العدل الدولية والمحكمة الأمريكية لحقوق الإنسان.

وما لم تعمد الدول إلى اتخاذ إجراءات عاجلة وواسعة النطاق الآن، فإنَّ الاحتباس الحراري لن يلبث أن يزداد، ومعه ستتعاظم الآثار المدمرة على حقوق الإنسان.

في كل دولة في العالم فإن ثمة أفراداً ومجموعاتٍ وحركاتٍ ومجتمعاتٍ تحث الدول على اتخاذ تلك الإجراءات، وهي على أتم الاستعداد للعمل معكم بُغية ضمان أن تتمكن أجيالنا الحالية والمستقبلية من أن تحظى بوعد إنفاذ حقوق الإنسان للجميع.

كان هؤلاء يعملون في صمت وفي صخب، بشكل ظاهر ومستتر، على نحو فعال حيناً ومجانباً للفعالية حيناً آخر، لكن طالما كانت أعمالهم غير مشوبة بالعنف وصادرة عن نية حسنة، فإنهم مدافعون عن حقوق الإنسان.

وبينما كانت نداءاتهم تقع على آذان صماء، وما فتئت أزمة المناخ تتفاقم في الآونة عينها، فقد بحث هؤلاء عن طرق جديدة لإسماع أصواتهم، مقترحين حلولهم الخاصة وواضعين إياها موضع التنفيذ. وإذ يقومون بذلك، فإنهم يمارسون حقهم في الدفاع عن حقوق الإنسان، المعترف به في المادة الأولى من الإعلان الخاص بالمدافعين عن حقوق الإنسان، الذي تم التوافق عليه هنا بالإجماع لسبعة وعشرين عاماً خلت.

حريٌ بكم أن تنظروا إليهم باعتبارهم حلفاءكم في الحفاظ على التزاماتكم بموجب القانون الدولي.

إنَّ ثمة عدداً من الأمثلة الرائعة على ذلك، والكيفية التي بها تنتفع المجتمعات من مثل ذلك التحالف.

في عام 2020، في أعقاب الحرائق المدمرة التي أتت على جانب كبير من غابات الأمازون البرازيلية، أطلقت حركة فلاحين بلا أرض الخطة الوطنية لزراعة الأشجار. وبحلول ديسمبر/ كانون الثاني 2023، وعلى الرغم من جائحة كوفيد-19، تمكنوا من زراعة 25 مليون شجرة في جميع أنحاء البلاد. وقد أمكنهم ذلك، في جانب منه على الأقل، بفضل الدعم الذي تلقوه من الدولة، معتمدين على تمويل من مصرف مملوك للدولة، وطائرات مروحية يقودها عناصر الشرطة الفدرالية، الأمر الذي أتاح لهم إسقاط البذور جواً لزراعتها على نطاق واسع.

في سيراليون في عام 2022، بعد أكثر من عقد من المناصرة التي قام بها المدافعون عن حقوق الإنسان، أقرت الحكومة من خلال عملية تشاركية وشاملة تشريعاتٍ لتعزيز حقوق الأراضي ذات الملكية الجماعية في البلاد، بما في ذلك حق المجتمعات التي تواجه التعدين والمصالح الصناعية القائمة على محصول زراعي واحد في إبداء موافقتها الحرة والمسبقة والمستنيرة على تلك الأعمال.

لقد ألقيتُ الضوء على هذه الأمثلة وبعض الأمثلة الإيجابية الأخرى في تقريري، لأنها موجودة بالفعل وينبغي البناء عليها. إنَّ هذا هو نوع العمل والتعاون والممارسات الفُضلى الذي نحتاج إليه.

غير أنَّ النـزعة الأكثر ظهوراً، تميل على نحو غير مفهوم نحو عرقلة المدافعين عن حقوق الإنسان الناشطين في مجال العمل المناخي وقمعهم ومهاجمتهم.

ومن أجل ماذا؟ لحماية المصالح الخاصة والإبقاء على الوضع الاقتصادي القائم غير العادل ولا المستدام.

ويتم تجريم الأشخاص الذين يدافعون عن حقوق الإنسان في مواجهة تغير المناخ وعن انتقال عادل حقاً.

ويكون ذلك من خلال مطاردتهم على نحو مشين بدعاوى قضائية استراتيجية ضد المشاركة العامة من قبل شركات ذات مصالح تتعلق باستمرار استخراج الوقود الأحفوري، أو شركات تطمح إلى الاستفادة من نقل نموذج الاستخراج الاستعماري الجديد إلى عملية الانتقال الطاقي.

يتعرض المدافعون إلى اعتداءات بدنية، ويواجهون التهديد، والمراقبة، وعنف الشرطة خلال الاحتجاجات السلمية.

يحدث هذا في جميع أنحاء العالم.

أُبيِّن في تقريري كيفية انتشار هذه الهجمات مع تفاقم الوضع المناخي يوماً بعد يوم. إنها تنتج حلقة مفرغة تدع أزمة المناخ دون معالجة، وتتهدد حقوق الإنسان بالخطر، وتردع المدافعين عن حقوق الإنسان عن إبداء آرائهم واتخاذ الإجراءات المناسبة.

لقد وثقت الأمثلة التي تُظهر هذا طوال أمد ولايتي. إنَّ الحالات مذكورة في التقرير.

يمكن لبعض الأشخاص أن يمارسوا حقهم في الدفاع عن حقوق الإنسان في مواجهة تغير المناخ دون خوف، لكن كثيرين لا يسعهم ذلك. وعلى الرغم من أن جميع من في هذه القاعة يرغب بالتأكيد في الشيء نفسه – أي تجنب أسوأ آثار تغير المناخ – إلا أن الدول الممثلة هنا هي التي تمنع المدافعين عن حقوق الإنسان من السعي نحو هذا الهدف بشكل سلمي.

لماذا يحدث هذا؟

من هي الجهات التي تخدم هذه الإجراءات مصالحَها؟

إنَّ اتجاه تغير المناخ غير مقبول – ومثله في ذلك اتجاه التحول الطاقي. كلاهما لا يمكن تحمُّله على صورته الحالية إلا إذا كنا على استعداد للتضحية بالحقوق الإنسانية للعديدين من أشد الناس ضعفاً في العالم والتضحية بحقوق الأجيال المقبلة. إنَّ هذا ما يقوله المدافعون عن حقوق الإنسان. وهذا ما يطلبون منكم أن تنصتوا إليه. فهل أنتم مستعدون للاستماع إليهم؟

إنَّ هذه هي المرة الأخيرة التي فيها أخاطبكم في هذه القاعة.

في العام المقبل، سيقف شخص آخر هنا.

ولذا فإنني أحثكم، لمرةٍ أخيرة، على إبلاغ عواصمكم مجدداً رسالة مؤدَّاها أن التغيير يجب أن يحدث الآن: لا بد من أن تكون حقوق الإنسان والأشخاص الذين يدافعون عنها في صدارة سياستكم وسياساتكم، في الداخل أو الخارج.

إنَّ حقوق الإنسان إنما هي للجميع دون تمييز ويجب أن نصِرَّ على إنفاذها. عندما نستعرض الدمار العشوائي في السودان، وميانمار، وغزة، وشرق جمهورية الكونغو الديمقراطية، وأفغانستان، يمكننا أن نرى بوضوح بالغ ما يحدث عندما تتجاهل الدول حقوق الإنسان: الوحشية والبحث عن الطعام والماء دون جدوى.

إنَّ حقوق الإنسان في قلب العالم الذي يجب أن نجرؤ جميعاً على تخيله والعمل على جعله واقعاً. لكن الحق في الدفاع عن الحقوق قد يصبح شبحاً يطاردنا – تذكيراً بالعالم الذي كان لنا أن نمتلكه، لو أننا عملنا معاً، بتضامن حقيقي.

شكراً لكم.

Actions

Submit Information

Submit confidential information on a HRD at risk

Communications and Press Releases

How do communications and press releases work?

Contact Mary

Request a meeting with Mary or her team