
HRDs, Climate Change and a Just Transition – Guest Blog from Alioune Badara Gueye
Greening the urban landscape to combat the negative impacts of climate change in our Sahelian cities! A challenge I took on in the midst of COVID-19 in Dakar, the capital of Senegal.
My name is Alioune Badara Gueye, I am training to become an environmental geographer, specialised in the West African coastline, human rights defenders and the environment.
My link with nature comes from my childhood, as I was born in Ziguinchor in the south of Senegal, an extremely rainy zone with lush vegetation.
At the beginning of secondary school, a family situation forced me to move to the centre of the country. The contrast was shocking, as the green landscape I had grown up with was replaced by a savannah, with scattered trees and marked aridity. A few years later, as I continued my journey north to the Senegalese capital (Dakar) to continue my secondary education, I discovered an urban landscape where buildings dominated everything else. You could count the few trees that could be seen on the horizon when you climbed up to the terraces of the houses.
Ever since, my nostalgia for the lush, natural surroundings of my childhood and my search for explanations and solutions to these observations has greatly influenced my choice of university studies in the field of the environment (geography) and, since then, my involvement in the field with my association SenOxy. The organisation works to promote urban and school reforestation and advocates for the protection of the environment and communities living in coastal areas. The latter are suffering from coastal erosion due to rising sea levels and the over-exploitation of fish and seafood, resulting in job losses and clandestine emigration by canoe. Communities living in areas affected by extractive industries are suffering the consequences of industrial pollution and the degradation of nature.
It’s not easy to be an environmental rights defender and fight against climate change, and it can be dangerous given that we are exposed to constant threats and intimidation as a result of the power of those we are up against. What helps us to keep going is the conviction that our commitment is useful and necessary to protect nature and local communities, as well as to mitigate the consequences of climate change, and hopefully leave a more sustainable world for future generations.
Recently, the Senegalese National Assembly adopted a law on whistleblowers (Law No. 13/2025) and a law on access to information (Law No. 14/2025), which is a huge step forward in the protection of human rights defenders and ensuring greater transparency in the management of public affairs and private companies.
With regard to the first law in particular, we hope that it will take into account the security need and motivation of human rights defenders.
Alioune Badara Gueye
In the lead up to the presentation of her latest report to the UN General Assembly in October 2025, the Special Rapporteur invited human rights defenders working on climate change and a just transition to share their insights, experience and hopes in guest blogs. They will be accessible at: https://srdefenders.org/human-rights-defenders-and-climate-change/
Human rights defenders working on climate change and a just transition
Les DDH, le changement climatique et une transition juste – Le billet d’Alioune Badara Gueye
Reverdir le paysage urbain pour lutter contre les impacts négatifs des changements climatiques dans nos villes sahéliennes ! Un défi dans lequel je me suis lancé en plein COVID-19 à Dakar, capitale sénégalaise.
Je m’appelle Alioune Badara Gueye, je suis géographe environnementaliste de formation, spécialiste du littoral Ouest Africain et défenseurs des droits humains, option environnement.
Mon lien avec la nature date de mon enfance car je suis né à Ziguinchor dans le sud du Sénégal, une zone très pluvieuse avec une végétation luxuriante.
Au début de mes études en collège, une situation familiale me pousse à venir vivre dans le centre du pays. Le contraste était choquant car le paysage verdoyant dans lequel j’avais grandi avait été remplacé par un paysage de savane, avec des arbres parsemés et une aridité marquée. Quelques années plus tard, poursuivant ma remontée vers la capitale sénégalaise (Dakar) pour poursuivre mes études de lycée, j’y ai découvert un paysage urbain où le bâti domine tout le reste. On pouvait compter le peu d’arbres qu’on pouvait apercevoir à l’horizon quand on montait dans les terrasses des maisons.
Dès lors, la nostalgie de la nature proche et luxuriante de mon enfance, et la recherche d’explications et de solutions à ces constats ont beaucoup contribué à l’orientation de mes études universitaires dans le domaine de l’environnement (géographie), et plus tard mon engagement sur le terrain avec mon association SenOxy. Il s’agit d’une organisation qui agit pour le reboisement urbain et scolaire et mène un plaidoyer pour la défense des droits de l’environnement et des communautés vivant dans les zones côtières. Ces dernières subissent en effet l’érosion des côtes avec la montée du niveau de la mer et la sur-exploitation des produits halieutiques, ayant pour conséquences des pertes d’emplois et de l’émigration clandestine avec les pirogues. Les communautés vivant dans les zones extractives subissent quant à elles les conséquences de la pollution industrielle et la dégradation de la nature.
Être défenseur des droits de l’environnement et lutter contre le changement climatique n’est pas facile et peut être dangereux puisque cela nous expose à des menaces et intimidations constantes du fait de la puissance des détenteurs d’intérêts qui nous font face. Ce qui nous permet de tenir face à cette pression, c’est la conviction que notre engagement est utile et nécessaire pour protéger la nature et les communautés locales, atténuer les conséquences du changement climatique et espérer léguer aux générations futures un monde plus durable.
Récemment, l’Assemblée nationale sénégalaise a adopté une loi sur les lanceurs d’alertes (loi n°13/2025) et une loi sur l’accès à l’information (loi n°14/2025), un très grand pas pour la protection des défenseurs des droits humains et pour davantage de transparence dans la gestion de la chose publique et des entreprises privées.
En ce qui concerne la première loi en particulier, nous avons espoir que cela prenne en compte des garanties de sécurité et de motivation pour les défenseurs des droits humains.
Alioune Badara Gueye
En amont de la présentation de son prochain rapport à l’Assemblée générale des Nations unies en octobre 2025, la Rapporteuse spéciale a invité des défenseurs des droits humains travaillant sur le changement climatique et une transition juste à partager leurs réflexions, leur expérience et leurs espoirs dans des billets de blogs. Ces derniers seront tous accessibles au lien suivant : https://srdefenders.org/human-rights-defenders-and-climate-change/.
Human rights defenders working on climate change and a just transition