Lo que sigue es un artículo escrito por Dulce María Urdiales Calle, una niña defensora de los derechos humanos de Ecuador que participó en la Conferencia de Jóvenes y Niños Defensores de los Derechos Humanos que organizamos en Viena en junio de 2023.
Simple y un poco loca
Es así como me defino, simple por disfrutar de las cosas sencillas, atardeceres, libros y helado… y loca porque estoy convencida de que un grupo pequeño con ideas grandiosas son quienes cambiarán el mundo.
Mi nombre es Dulce María, soy de Ecuador, tengo 12 años de edad, aún conservo la esperanza de existir en un país que me ofrezca un presente seguro y me garantice un futuro próspero. “Es más inteligente tener esperanza que no tenerla, tratar de hacer las cosas que no intentarlo.” (Eleanor Roosevelt). Fue así que a mis 9 años me involucré en espacios de participación de mi escuela, integré el Consejo Consultivo de Niñez y Adolescencia, el Consejo Consultivo Nacional y llegué a ser Delegada Principal del Consejo Nacional para la Igualdad Intergeneracional, lo que me permitió ser Corresponsal Infantil del Ecuador en la RED CORIA-IIN OEA. Desde esta organización pude expresar las problemáticas de mi país, y actualmente integro la Red de Organizaciones por la Defensa de Derechos de Niñez y Adolescencia (RODDNA).
Los niños, niñas y adolescentes vivimos en una sociedad adultocentrista, las vicisitudes de infancia son ignoradas, y nuestros derechos vulnerados. Existen 10 derechos fundamentales de la niñez, y aún hay niños que no tienen acceso a educación o servicios de salud, desconocen sus derechos más elementales. ¿Quién entonces se asegurará de que los derechos se promuevan, protejan y conviertan en una realidad? Esa es la principal dificultad con la que nos encontramos quienes queremos promover nuestros derechos, que por ser niños no somos escuchados, nuestra opinión no es tomada en cuenta y nuestra voz, aunque gritemos, es silenciada.
Oponerse a las restricciones, en un principio nos vuelve solitarios, pero nada se ha conseguido estando en silencio, y las reformas que han beneficiado a través de la historia a mujeres, niños, trabajadores y grupos vulnerados ha sido por el accionar de colectivos que consideraron sus ideas un motivo suficiente para continuar su lucha contra la opresión y la desigualdad.
“Ser activo” (activista) tiene un propósito y tiene un impacto social, involucra empoderamiento y compromiso. Las medidas prácticas pueden ser una lección de vida: pueden dar un significado a los Derechos Humanos y convertirlos en algo positivo. Ver que tus acciones pueden tener beneficios para otros, y para ti mismo, es una lección poderosa, una fuerza motivadora, a sí como un estímulo al ver que las cosas pueden cambiar si nos involucramos en ellas.
Estar dispuesto a ayudar y mostrar solidaridad con los problemas de otros pueblos, con diferentes grupos sociales y culturales, luchar para asegurar que sean tratados con respeto y dignidad, para facilitar la transición hacia una sociedad más humana, igualitaria, que respete los Derechos Humanos es un camino que exige paciencia, determinación, coraje y resiliencia.
Ya lo manifestó Malala Yousafzai: “Que nadie sea olvidado”.
This piece is a guest blog written by Dulce María Urdiales Calle, a child human rights defender from Ecuador who took part in the 2023 Vienna Youth and Child Human Rights Defenders Conference we organised in June.
Straightforward and a bit crazy
That’s how I define myself, straightforward when it comes to enjoying the simple things, sunsets, books, ice-cream… and crazy because I’m convinced that small groups of people with big ideas can change the world.
My name is Dulce Maria, I’m from Ecuador, am twelve years old, and still have hope that I might live in a country that offers me security in the present and will let me thrive in the future. Like Eleanor Roosevelt said, “it is more intelligent to hope rather than to fear, to try rather than not to try.” That’s why, when I was 9, I got involved in spaces for participation in my school, joined the National Consultative Council on Children and Teenagers, and was appointed Principal Delegate of the National Council for Inter-generational Equality, which allowed me to act as Ecuador’s Child Correspondent in the Network of Child and Teenage Correspondents of the Inter-American Institute for Children and Teenagers (RED CORIA-IIN OEA). There, I could talk about the problems in my country, and now I’m part of the Network of Organisations for the Defence of the Rights of Children and Teenagers (RODDNA).
Girls, boys and teenagers live in an adult-centric society, the difficulties of childhood are ignored and our rights put at risk. There are ten fundamental rights of the child, and still some children don’t have access to education or healthcare; they aren’t aware of their most basic rights. Who then is going to ensure that these rights are promoted, protected and made a reality? This is the main difficulty that children who try and promote our rights face, because, as children, we’re not listened to, our opinion isn’t taken into account, and our voices, although we shout, are silenced.
Opposing restrictions initially makes you lonely, but nothing has ever been achieved by staying silent, and the reforms that have benefited women, children, workers and vulnerable groups throughout history have been the result of the actions of collectives that considered their ideas a sufficient motive to continue their struggle against oppression and inequality.
“Being active” (an activist) is purposeful and has a social impact, it involves empowerment and commitment. Taking practical action can give you lessons for life: they can give meaning to human rights and turn them into something positive. Seeing that your actions can benefit others, as well as yourself, is a powerful lesson, a motivating force, as well as an encouragement when you see that things can change if we get involved.
To be willing to offer help and show solidarity with others facing problems, with different social and cultural groups, to fight to ensure that they are treated with respect and dignity, to facilitate the transition to a more humane, egalitarian society that respects human rights is a path that requires patience, determination, courage and resilience.
As Malala Yousafzai already said: “Let no one be forgotten”.
Ce qui suit est un article de blog rédigé par Dulce María Urdiales Calle, une enfant défenseure des droits humains de l’Équateur ayant participé à la Conférence de Vienne sur les Jeunes et les Enfants Défenseurs des Droits Humains que nous avons organisée en juin 2023.
Simple et un peu folle
C’est ainsi que je me définis, simple parce que j’aime les choses simples, les couchers de soleil, les livres et les glaces… et folle parce que je suis convaincue qu’une poignée de personnes ayant de grandes idées sont celles qui changeront le monde.
Je m’appelle Dulce María, je viens de l’Équateur, j’ai douze ans et j’ai encore l’espoir de pouvoir vivre dans un pays qui m’offre un présent sûr et me garantisse un avenir prospère. Comme le dit Eleanor Roosevelt, « il est plus intelligent d’avoir de l’espoir plutôt que de la peur, d’essayer de faire des choses plutôt que de ne pas essayer ». C’est pourquoi, à l’âge de 9 ans, je me suis impliquée au sein des espaces de participation de mon école, j’ai été membre du Conseil consultatif national des enfants et des adolescent·e·s, et je suis devenue la principale déléguée du Conseil national pour l’égalité intergénérationnelle, ce qui m’a permis de devenir correspondante des enfants pour l’Équateur au sein du réseau de l’Institut Interaméricain de l’Enfant et l’Adolescent (RED CORIA-IIN OEA). Cette organisation m’a permis d’exprimer les problèmes de mon pays et je suis actuellement membre du Réseau d’Organisations pour la Défense des Droits des Enfants et des Adolescents (RODDNA).
Les enfants et les adolescent·e·s vivent dans une société centrée sur les adultes, les vicissitudes de l’enfance sont ignorées et nos droits sont menacés. Il existe dix droits fondamentaux de l’enfant, et pourtant il y a encore des enfants qui n’ont pas accès à l’éducation ou aux services de santé, qui ne connaissent pas leurs droits les plus élémentaires. Qui veillera à ce que ces droits soient promus, protégés et deviennent une réalité ? C’est la principale difficulté que rencontrent celles et ceux d’entre nous qui veulent promouvoir leurs droits : parce que nous sommes des enfants, nous ne sommes pas écouté·e·s, notre opinion n’est pas prise en compte et notre voix, même lorsque nous crions, est réduite au silence.
S’opposer aux restrictions nous rend d’abord solitaires, mais rien n’a jamais été obtenu en restant silencieux, et les réformes qui ont bénéficié aux femmes, aux enfants, aux travailleurs et aux groupes vulnérables à travers l’histoire ont été le résultat des actions de collectifs qui considéraient leurs idées comme une raison suffisante pour poursuivre leur lutte contre l’oppression et l’inégalité.
« Être actif » (activiste) est un acte délibéré qui a un impact social et qui implique l’autonomisation et l’engagement. Mener des actions pratiques peut être une leçon de vie : elles peuvent donner un sens aux droits humains et les transformer en quelque chose de positif. Le fait de voir que vos actions peuvent être bénéfiques pour les autres et pour vous-même est une leçon puissante, une force de motivation, ainsi qu’un encouragement à voir que les choses peuvent changer si nous nous impliquons.
Vouloir aider et être solidaire des problèmes des autres, des différents groupes sociaux et culturels, lutter pour qu’ils soient traités avec respect et dignité, faciliter la transition vers une société plus humaine, égalitaire et respectueuse des droits humains, est un chemin qui demande de la patience, de la détermination, du courage et de la résilience.
Comme l’a dit Malala Yousafzai : « Il ne faut oublier personne ».